Hannah

Sidra Hussain Shah

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“Replika”, un avatar qui vous veut du bien

L’application aurait pu s’appeler “Roman”. Mais Eugenia Kuyda, à l’origine de “Replika”, a choisi de l’appeler autrement, comme un symbole du chemin qu’elle a parcouru. Roman Mazurenko, son meilleur ami, décède tragiquement dans un accident de voiture à Moscou le 28 novembre 2015. Elle passe trois mois à collecter tous ses messages en plus de ceux qui sont conservés sur les téléphones des amis de Roman, et les envoie aux ingénieurs de Luka, start-up dont elle est à la tête : “En lisant les messages de Mazurenko, il est venu à l’esprit de Kuyda qu’ils pourraient servir de base pour un autre type de bot - un bot qui imiterait la manière de parler d’un individu.

À l’aide de réseaux neuronaux qui se développent très rapidement, peut-être pourrait-elle à nouveau parler à son ami”, rapporte le média américain The Verge. Un savant mélange d’algorithmes et de messages de Roman plus tard, les ingénieurs ont donné naissance à une application qui lui permettait à elle, et aux proches de Roman, de lui parler comme s’il était encore là. Cela rappelle l’épisode Be Right Back de la série dystopique Black Mirror où le jeune personnage défunt revient à sa petite amie sous les traits d’un chatbot*, puis d’un robot plus vrai que nature. Diffusé deux ans avant la mort de Roman Mazurenko, la fiction devient réalité.

La jeune russe de 28 ans s’envole alors pour les Etats-Unis où elle s’associe à l’ingénieur Phil Dudchuk pour lancer en 2016 “Replika”. Pensée pour être un véritable double numérique de l’utilisateur, l’application pour smartphones collecte le maximum de données possibles pour en savoir le plus possible et devenir une présence. Qui se ressemble s’assemble, n’est-ce pas ? Elle apprend au fur et à mesure des conversations que l’on a avec elle grâce au machine learning, cette capacité des intelligences artificielles d’apprendre par elles-mêmes. Conseillée aux personnes seules ou en dépression, “Replika” est censée devenir cet alter ego de l’utilisateur à qui l’on peut tout confier. Double numérique ou réplique en carton ? À chacun.e de s’en faire une idée.
*chatbot : plateforme de discussion en ligne

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